samedi, mai 28, 2005

New Dawn Fades

Lendemain de feuth dificile : oh ma tête!!!
J'ai ma tactique pour les feuths, avant quand j'étais ado, je pouvais me permettre de faire la difficile, dire "c'est nul!" et me casser à la maison pour pleurer et écouter Joy Division!
Maintenant, je m'en fous, nul ou pas, j'y suis, je mets le feu le plus longtemps possible PUIS je rentre. Le temps m'a bouffé mon crédit....
Ce matin je suis tombée sur un autre audioblog

http://kill.me.again.free.fr/

J'écoute Faith des Cure et j'ai l'impression de décongeler mes souvenirs...J'ai déjà écrit sur cette chanson essentielle dans la vie de tant de grands ados.

http://lanternerouge.blogspot.com/2005/04/sometimes-i-dream.html.

Maintenant New Dawn Fades me revient aux oreilles. La voix de Ian Curtis, tellement basse, tellemnent désepérée. On dira ce qu'on veut sur Joy, çà ne serait certainement pas devenu un tel culte sans tout ce que Curtis mettait dans ses interprétations. C'est juste poignant.

New Dawn Fades évoque le suicide sans fioritures

Directionless so plain to see/ A lonely gun won't set you free.

Puis sa voix se fait plus intense, sur le live "Still", elle est presque insupportable.


The strain's too much, can't take much more/ Oh, I've walked on water , run through fire/ can't seem to feel it anymore.


On touche là à la dimension quasi-christique de Curtis. Il se désincarne, déjà mort, insensible à tout "Don't touch me, I'm in Death". Noli me tangere.
Comment ne pas se reconnaître dans un tel discours? Je m'y suis reconnue à un moment où ma vie n'était que cendres et paradoxalement le passage à l'acte de Curtis m'a permis d'apprivoiser cette pulsion de mort que nous avons tous au fond de nous.

La musique permet d'exorciser ces peurs et je ne pense pas qu'elle influence nos actes.
Le débat sur les explicit lyrics des Eminem et autres Marylin Manson existait déjà dans les 80's et je le trouve vidé de sens. Il est plus facile d'accuser des artistes de pousser les jeunes à des actions désepérées que de remettre en cause les fondements d'une société pourrie jusqu'à la moëlle et s'adonnant au culte du billet vert. C'est exactement ce que dit M.Manson dans Bowling for Columbine de Michael Moore et je trouve qu'il a foutrement raison.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La tête un peu lourde ce matin... des choses à oublier hier soir sûrement... et puis j'ai écouté les Cure toute la soirée... parce que ça collait à l'ambiance, ou à son manque on ne sait jamais... joli pseudo (oui je sais je me répète... peu importe)...

ISARAIN a dit…

kill me sarah, merci du compliment. Ton pseudo est le plus original que je connaisse. Charlotte Sometimes sera peut être le mien dans une autre vie.

Cendre, merci du merci. Keitel c'est une évidence....