J'ai donc visité le MAMAC de Nice, un jour de Carnaval. Loin de la foule, Changai Li, l'Art Moderne et quelques Américains égarés.
Ce qui frappe c'est d'abord Nikki de Saint Phalle, omniprésente, d'abord sur le parvis et les fontaines en éclats de miroir brisés.
A l'intérieur c'est la femme à la toilette de la même Nikki qui m'interpelle. Ses oeuvres sont plus noires que ses nanas pourraient laisser à penser. Il y a un tableau intitulé "pterodactyl over NY", très apocalyptique et qui pourrait préfigurer le 11 septembre.
J'ai Robbie Williams Advertising Space dans les oreilles pour la section Pop Art. Perfect timing!!! Je craque sur la Viki de Roy Lichstentein. Je me vois en Charlotte York dans ma galerie sur 5th Avenue avec ses murs blancs immaculés!! J'imagine des power lesbians en train de déambuler cherchant à égayer les murs de leurs lofts de 200 m2. Je tombe sur un Keith Harring, pas de titre un seul numéro. (Nicole, il faut que tu visites ce musée!!).
Maintenant, c'est Tricky qui filtre à travers mes écouteurs et qui susurre "Coke in ya nose". Comme par hasard, Warhol me saute aux yeux au détour d'un mur "Diamond Dust Shoes". Du coup je suis Carrie Bradshaw chez Manolo Blahnik.
Dans la série, pas Américain mais j'aime quand même "Meurtre" par Romillac. On croirait un clip de Besson dans le genre Pull Marine. Main baguée qui tient le flingue sur un fond bleu-piscine. Glace brisée par l'impact de la balle.
Du bleu, il y en a plein dans ce musée. Voilà l'école de Nice et Yves Klein, qui a obtenu un brevet pour son bleu. Je reste en arrêt devant sa chemise à empreintes, je la trouve géniale, je m'étonne qu'aucun Castelbajac ne l'ai encore passée à la photocopieuse.
Du bleu partout . "Le Sud est bleu", c'est ce qui est écrit sur la Cambra de Ben avec d'autres formules lapidaires. Ma préférée "La situation étant désespérée, tout est maintenant possible."
Un dernier détour par les terrasses et la vue panoramiques sur les toits de Nice et au loin, les rumeurs du Carnaval. Des jardins suspendus saupoudrés de verre coloré aux reflets de lavande, j'oublie la pluie et le ciel désespérément gris.
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