samedi, août 13, 2005

Rock da house...




Voilà, nous sommes samedi matin. Il y a une semaine, j'étais sur le Port de St Tropez, à l'heure du petit-déj, deux heures de l'après-midi. Nous sommes partis en bateau puis direction la plage des Bastides Blanches, où nous avons conscieusement maté les zizis enduits de crème solaire de vieux beaux en goguettes. St Trop', on peut en dire ce qu'on veut est un endroit magnifique, les plages y sont aussi belles qu'en Corse et si on s'éloigne un peu de la route, il est possible de trouver un coin tranquille. Nous mangeons des pains bagnats sur le bateau et le paradis est là, lorsque l'huile d'olive me coule sur le menton. Après une sieste, retour vers St Trop serrés à 7 sur le fly, il fait beau, c'est bon de faire les cakes en lunettes de soleil, j'adore coco!
Arrivée au port il est huit heures, les paparazzis en ont déserté l'entrée. On se case comme on peut sur le quai, et puis c'est l'heure de la douche sur le pont sans trop de mousse, ni d'eau, rationnement oblige! On se fout de la gueule de la hollandaise d'à côté qui s'en va au bras de son vieux mec, tout emperlouzée et empailletée mais on ne vaut pas mieux. J'ai mis un jupon et un top à paillettes justement genre clocharde jet-set. Les mecs ont des chemises en lin de toutes les couleurs et les filles matent leurs marques de string dans la glace (euh, non, il n'y avait pas de glace, mais bon elles matent quand même.)
Dîner sur la terrasse du Papagayo, je me lâche sur les sushis, de toutes façons, on va se faire assassiner alors autant en profiter!!! Je vais pas raquer 22 euros pour une entrecôte!!! On picole grave du rosé, on a bu du Moët sur le bateau à l'apéro. On se casse du resto vers minuit, pour pas rester à la porte des Caves. Il y a deux ans, on a marné 3 heures dans l'escalier, on a déliré sur les fringues à la Jill Abott en vitrine et les pétasses, dans le genre Naomi Campbell, qui sont des tapins notoires, et se font une spécialité de sucer avec des baguettes dans la bouche. (bon, on était un peu attaqué....)
Arrivée aux Caves, on grimpe l'escalier et on double une queue de 50 mètres, c'est très con mais c'est le genre de choses qui remonte le moral. De toutes façons, je l'ai déjà dit, Changai Li ne fait jamais la difficile. On entre, discussion pendant 3 heures pour savoir si on graisse la patte ou non à l'hôtesse pour une meilleure table. Bises et rebises à je ne sais qui et puis la table arrive sur un plateau (fun!!). Je ne sais même pas qui passe la commande, hop, fredia vodka, spassiba,on m'en sert avec de la pomme et je bois le premier verre d'une longue série. Autour de moi, c'est plein à craquer. Des filles qui font 2 mètres de haut avec des jambes hallucinantes, et des robes de patineuse. Il fut un temps où j'étais de taille moyenne, là je ne suis qu'une naine au pays des géantes. Mais, bon si on veut voir des boudins, faut pas venir à St Trop. De toutes façons, ce sont toutes des putes ukrainiennes, je ne sais pas qui a lancé le concept mais je ne fais que répéter cette phrase toute la soirée. Aucun espoir d'aller sur la piste, faut danser dans notre carré, puis plus possible non plus. Tiens, une 2eme bouteille est arrivée ainsi qu'un tas de gens que je ne reconnais plus, mon verre est tout le temps plein...On vire les chaussures, on monte sur les fauteuils, les tables, les banquettes, on se tient au plafond. Le dj gueule "Welcome back to St Tropez", il a un accent de chiottes, là bas sur la piste les filles se trémoussent à qui mieux, mieux, les types tirent une langue de 2O mètres. Quelqu'un hurle que Bono est dans le carré VIP, d'ailleurs on passe 3 titres de U2 à la suite. Impossible de voir quoi que ce soit, à part le cul des gonzesses pendue aux rambardes du carré. Fuck that, je tente les toilettes, bondées, les filles se matent, se ravalent la façade, y a plein de miroirs, comment elles font pour avoir tout çà dans leurs tiny-teeny bags? Y en a une raide-défoncée, qui regarde son khôl dégouliner, au bord de la syncope. Une autre lui parle en russe, je crois, à l'oreille et essaye de lui mettre de l'eau sur la tête.
Sortie des toilettes, retour à la table, je bois du Champagne, tout le monde est frit, y a pas une personne de claire dans cette boîte. Les types d'à côté sont cokés jusqu'aux oreilles et puis tout à coup les lumières baissent, on apporte un mathusalem à une table, avec des fusées et tout. Je crois que la bouteille fait dans les 1300 euros, le dj hurle "¨Pakistan is in da house". Tiens, bien sûr, viennent dépenser le PIB de leur pays aux Caves, mais on s'en fout n'est-ce-pas? Je mate la table, les pakistanais friment tout ce qu'ils peuvent, il y a une fille voilée à côté d'eux, c'est vraiment n'importe quoi!!!
A propos de n'importe quoi, je suis totalement barrée. J'ai viré mes shoes et je danse comme une folle, le proprio du bateau se met à genoux devant moi et tente de mettre le nez dans mon décolleté. Puis il m'attrape par la taille et me dit "Tu es une femme extraordinaire!!!". Je sais...je sais...les types, en particulier celui-là, sont très amoureux de moi lorsqu'ils sont complètement schlass. Deal with it, rock'n roll. Sa femme est juste à côté, comment lui dire que je la préfère à son mec?
Derniers morceaux, on passe de l'oriental, Abdel Kader, alors pour 2 minutes je vole la vedette car c'est ma spécialité. Les types sont par terre et oui c'est bien moi, et je danse très bien, je sais. Cà remplacera la partie de jambes en l'air...pour ce soir....
Fin de soirée, 6 heures on est sur le bateau, crevés, torchés, je ne sais pas qui a réglé l'addition mais çà a du coûter un braquage. Je me lave les pieds au jet d'eau sur le pont...

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