Bon 'fin bref, vous l'avez compris je vis dans une ville fantastique qui roupille ferme 8 mois sur 12 et qui se réveille en mai/juin quand il est enfin temps d'aller à LA PLAGE.
Subitement, Marseille se vide, plus de queue nulle part,même pas chez votre généraliste favori, (presque) plus d'embouteillages, tout le monde se tire du côté de l'escale Borély, de la Pointe Rouge, des Goudes et des Calanques. C'est à se demander QUI bosse vraiment dans cette ville et évidemment, je m'inclus dans le lot, puisqu'on est jeudi et je viens de me lever après être rentrée à quatre heures du mat'.
Donc, hier soir, j'ai atterri au spot marseillais par excellence, i.e. La Maronaise, la perle bleue de vos nuits blanches. C'est un concept tout à fait local, une plage/pizzeria/ discothèque perdue au milieu de nulle part, c'est à dire des Goudes (ici quand on dit "va te jeter aux Goudes!" on a tout dit.) et pratiquement la seule boîte en plein air du coin pisque ailleurs on n'a pas le droit de foutre du bordel jusqu'à pas d'heure. Là comme çà en plein jour, c'est idyllique et même le soir, mais le oaï commence déjà pour se garer vu que la route n'est qu'un tas de pierre d'un mètre et demi de large où toutes les new beetles et autres immondes charettes du même accabit viennent s'encastrer les unes dans les autres.
Ensuite, l'entrée est filtrée, oulà, attention t'as l'impression d'être à Nouillorc comme dirait l'autre, çà rigole pas, ne rentrent que des gens triés sur le volet i.e. : les potes du patron, les kékés cheveux gras-mouillés, les cagoles déguisées en femmes enceintes (oui, c'est la mode cette année), les gogos-girls en culotte courte et vôtre serviteuse qui se demande encore une fois ce qu'elle fout là.
Dans le carré VIP (nan, je déconne!), le serveur nous installe à une table avec un empressement très marseillais, c'est à dire qu'il a la gentillesse de virer d'un revers de main, les morceaux de verre qui traînent sur la table et demande aux trois nanas en train de danser sur le banc où nous sommes censés nous asseoir de ne pas nous faire tomber la cendre de leur cigarette dessus. Vodka-pomme for everybody, on the house, on s'en fout, personne ne paye, on a une huile parmi nous. Les gogos se trémoussent sur le bar et j'ai le tafanari d'une d'elle en plein dans mon champ de vision, un très joli cul d'ailleurs. Impossible de détacher mon regard de sa culotte, je me demande une minute si je pourrais faire un truc pareil, après tout je me débrouille bien en pole-dancing, mais là non, bon, j'ai pas la pachole assez glabre et pas envie de la montrer à tout le monde.
Sous les étoiles, Nelly Furtado dit You don't mean nothing at all to me...
Alors voilà, pour une soirée où Changai Li encore ne s'est pas sentie à sa place, une vieille vidéo bien ringarde des Cure, avec une nana atroce mais bon n'oubliez pas la profondeur des lyrics.
Sometimes I dream where all the other people dance.
(On a l'équivalent chez Michel Berger : y a pas que Robert Smith dans la vie!!
Et dans ces boîtes pour danser
Mes nuits se passent inhabitées.)