PORNEIA
Elle
Je t’aime, je te mange, je te gobe, j’avale ta blessure.
Je t’aime, je te veux, je te jette, je remplis ta fêlure.
Je t’aime, je t’ai horreur, je t’ai pitié, je recouds ta déchirure.
Lui
La chair est triste, elle est sinistre et déchirure
Nous saborde, nous emporte dans les lèvres de sa blessure.
Nous spirale, nous vertige, liquide noir des fêlures.
Eux
Nous naissons hérétiques, déviants, hybrides arborant nos fêlures
Nos yeux vairons, nos corps humides, taches de naissance, déchirures.
Nos nuits sans fin, nos verres sans fond, nos cendriers pleins de nos blessures.